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Un message du juge principal
La « texture » dans la cuisine japonaise
La langue japonaise comprend un très grand nombre de mots utilisés pour décrire la texture des aliments. Alors que l’anglais, le français et l’allemand comprennent environ 100 à 200 mots de ce type, on dit qu’il y en aurait plus de 400 en japonais, tels que mocchiri (pâteux) et paripari (croustillant). Je pense que c’est le résultat d’une conscience accrue de la texture. Les montagnes et les océans nous ont donné un large éventail d’ingrédients frais, et de nombreux modes de préparation ont été développés avec le temps pour faire ressortir ce qu’ils avaient de meilleur. Les aliments peuvent être bouillis, grillés, cuits à la vapeur, consommés crus ou très légèrement cuits à l’extérieur pour nous faire apprécier la texture unique de chaque ingrédient. Je pense que notre riche vocabulaire qui décrit la texture reflète l’attention extrême portée à la texture dans la cuisine japonaise traditionnelle.
Par ailleurs, le monde regroupe une incroyable variété de cultures culinaires, chacune ayant ses propres préférences en matière de saveurs et d’arômes. Certains ingrédients qui apportent une saveur ou un arôme typiquement japonais sont l’agrume yuzu, le gingembre myoga, le wasabi et le shiso. En incorporant de tels ingrédients et en préparant les plats suivant le concept fondamental des « cinq saveurs, cinq couleurs, cinq modes (de préparation) », chacun ou chacune peut créer un plat qui fascinera les gens quand ils le verront pour la première fois (sens de la vue), en prendront une bouchée (texture), et auront fini de manger (arrière-goût/arôme).
Je vous encourage à participer au Washoku World Challenge, un concours de cuisine officiel organisé par le gouvernement japonais, comme un tremplin devant vous conduire éventuellement à l’avant-garde de la cuisine japonaise dans votre pays.

Président de l’Académie culinaire japonaise
Conseil du juge principal adjoint
Pour le Washoku World Challenge de cette année, les participants devraient choisir leurs ingrédients en prêtant une attention toute particulière à la texture et à l’équilibre. Pensez à ce que vous pourriez faire pour offrir à la personne qui mange une expérience intéressante et agréable grâce à votre plat. Commencez en prenant comme base des aliments ayant de la texture, du moelleux, etc., et donnez-leur un aspect inattendu en utilisant plusieurs des cinq saveurs (sucré, acide, salé, amer et UMAMI) pour créer un plat qui puisse déclencher un moment de joie et de bonheur. Nul besoin de trop réfléchir, pourtant. Nous chercherons des plats qui présentent une variété de textures.

Président du Collège d’art culinaire de Kyoto